Au sein de sociétés de services, à fortiori positionnées au cœur de l’innovation comme le groupe Assystem, la ressource humaine constitue la plus grande valeur ajoutée de l’entreprise. Compter sur des collaborateurs performants, efficaces, experts, ingénieux et ingénieurs ( !)… est un facteur clé de réussite et de développement. Le groupe Assystem en est l’illustration : avec 1 200 embauches par an en moyenne, autant dire que son service recrutement, dans lequel travaille Pascale Boyer, est en effervescence permanente.
« Anticiper sur nos besoins futurs et pouvoir amener l’apprenti à monter en compétences avec nous. »
Pouvez-vous en quelques mots, nous présenter Assystem ?
Assystem, dont le siège est installé sur Paris, est un groupe international d’ingénierie et de conseil en innovation. Notre culture de l’industrie repose sur de grands projets technologiques et sur nos métiers du service qui se sont forgés tout au long de nos 45 ans d’histoire. Notre mission consiste à aider nos clients à optimiser le développement de leurs produits et à maitriser leurs investissements industriels tout au long de leur cycle de vie. Nous couvrons tous les secteurs d’activités à la pointe de l’innovation tels que l’aéronautique, l’énergie, le nucléaire, les transports…mais aussi le offshore. Assystem totalise plus de 10 200 collaborateurs à travers les 19 pays dans lesquels nous sommes présents.
Quels sont les enjeux, pour une entreprise comme Assystem, d’ouvrir ses portes à des apprentis ?
Les enjeux sont tout simplement de pouvoir embaucher, au terme des 3 années d’accompagnement, l’apprenti que nous avons intégré dans nos équipes techniques.
Ce qui signifie qu’en amont, vous analysez vos besoins d’avenir en termes de ressources humaines ?
Exactement ! Il faut savoir que le groupe Assystem génère en moyenne 1 200 embauches chaque année. Donc nous sommes en perpétuelle recherche de nouveaux candidats à recruter. Le contrat d’apprentissage répond à un double objectif : anticiper sur nos besoins futurs et, si tout se passe bien durant ces 3 ans, pouvoir amener l’apprenti à monter en compétence avec nous.
Pour un employeur, l’apprentissage est un engagement important pour amener ce jeune vers la vie active ?
C’est effectivement un engagement important car il faut répondre aux questions de l’apprenti, le former, et comme nous sommes dans un univers très technique, ça prend du temps et de l’énergie à nos tuteurs mais également aux ingénieurs qui travaillent à leurs côtés.
Est-ce qu’il y a des tuteurs désignés chez vous ou c’est vraiment au coup par coup en fonction des profils ?
Il y a des tuteurs désignés pour les apprentis et des parrains pour les nouveaux salariés.
Comment se passe l’intégration d’un apprenti au sein de votre groupe ?
A notre niveau des Ressources Humaines, l’apprenti suit le même circuit qu’un nouveau salarié. C’est-à-dire, par exemple, que nous allons le recevoir au bout d’un mois pour faire le point avec lui. Nous sommes également en contact très régulier avec son tuteur, au minimum une fois par semaine quand l’apprenti est présent dans la société. Ensuite, il est progressivement intégré dans une équipe où les collaborateurs ne font pas de différence, à part évidemment pour les tâches à accomplir et qui doivent rester à sa portée. Là, effectivement, on veille à lui donner des tâches un peu basiques au début, pour le faire évoluer peu à peu sur des sujets plus complexes. Lorsqu’en 3ème année, ils sont encore plus présents chez nous, on peut leur proposer des projets avec beaucoup plus d’autonomie puisque l’on sait qu’ils pourront les mener à bien dans les délais impartis.
Quels sont les avantages concrets de l’apprentissage ?
Il y a deux avantages majeurs : l’aspect financier puisque le coût d’un contrat d’apprentissage est relativement faible pour une entreprise ; et la plus grande souplesse des procédures administratives comparativement à un contrat de professionnalisation par exemple.
En conclusion, pourrait-on dire que l’apprentissage est un pari partagé sur l’avenir ?
C’est en tout cas une période de test essentielle, autant pour l’entreprise que pour l’apprenti, à l’issue de laquelle il y aura une validation réciproque. C’est un moyen pour lui de confirmer ses choix, de voir si ce qu’on lui propose peut l’intéresser. Et c’est la garantie pour nous de pouvoir compter sur son implication et son efficacité à travers les responsabilités qui lui seront confiées. Ou à l’inverse, se rendre compte des mauvais choix… c’est arrivé aussi ! Mais je peux vous dire que dans la plupart des sociétés de services, souvent les jeunes restent un an et partent ailleurs. Chez Assystem, la moyenne d’ancienneté est de 7 ans…